«Les producteurs locaux sont satisfaits! Nous pensons porter à environ 10.000 le nombre des recrues pour les prochaines campagnes», s'exclamait, il y a quelques mois, Juan Antonio Millãn Jaldõn, maire de Cartaya, petite bourgade de la province de Huelva, en Andalousie.
La déclaration n'était pas de la poudre aux yeux puisque, aujourd'hui, 12.000 femmes marocaines, à destination de l'Espagne pour un emploi saisonnier, abordent la dernière ligne droite de leurs démarches. Mieux encore, ce contingent sera porté à 17.000 personnes, en faveur d'une demande formulée par la partie espagnole, la semaine dernière, faisant état d'un besoin en main d'œuvre de 5.000 travailleuses (lire interview).
Etalés sur une période allant de trois à six mois, ces jobs sont principalement orientés vers l'agriculture, en l'occurrence la cueillette des fraises, des pommes, des poires, etc., à travers des contrats établis en bonne et due forme, garantissant aux travailleuses les mêmes droits que ceux dont bénéficierait un citoyen de l'Union européenne.
L'initiative porte la griffe «Anapec» à travers son projet-pilote «Appui institutionnel à la circulation des personnes», né en 2005 dans le cadre du programme Meda II, ainsi qu'en vertu de la convention signée avec la municipalité de Cartaya. Dix-sept mille emplois à l'international, ce n'est pas rien, notamment si l'on prend en considération que ce chiffre, en 2003, était de 330, pour passer à 494 l'année suivante.
Sur la période 2001-2007, le nombre des travailleurs marocains ayant quitté le territoire pour un emploi provisoire, en toute légalité, affiche près de 10.000 personnes, dont plus de 5.000 rien que pour l'année 2007. L'Espagne reste le premier pourvoyeur d'emplois, devançant de plusieurs encablures la France, puis l'Italie, dont les rapports avec l'Anapec commencent à se dessiner. Nous parlons bien entendu d'emplois via l'Agence nationale.
«Le placement à l'international est l'une des missions faisant partie intégrante de l'Anapec. Il faut souligner à ce propos une reconnaissance à l'échelle mondiale de ce dispositif-pilote, toujours perfectible certes, mais qui commence à donner des résultats fort importants. Nous sommes en train de tisser une relation particulière avec notre voisin espagnol et, à mon sens, ce genre d'opérations est le seul capable de mettre un terme au phénomène de l'immigration clandestine», explique Hafid Kamal, DG de l'Anapec. Et c'est, justement, le véritable enjeu de pareille initiative. Certes, une campagne s'étalant au maximum sur six mois permet à un Marocain de gagner beaucoup plus d'argent qu'il ne pourrait le faire pendant une année de travail au Maroc. A titre d'exemple, une travailleuse dans les champs peut gagner jusqu'à 250 euros (environ 2.800 DH) par semaine, sans devoir s'acquitter des frais de loyer ni des charges inhérentes, puisque le logement est mis à disposition par l'employeur. De là à envisager que l'augmentation des travailleurs légalement immigrés est de nature à réduire le nombre des rêveurs de l'Eldorado. Sur un autre registre, ce process avait généré un problème tout à fait légitime pour des sans-emploi: celui du retour. En effet, au tout début des premières opérations du genre, les candidats ayant remporté haut la main «l'examen» d'immigrer légalement le temps d'une campagne, se transformaient en candidats à l'immigration clandestine, évitant ainsi un retour au pays.
La chose n'allait pas durer, puisque les conditions de traverser le détroit allaient être au sujet d'une refonte en profondeur : pour décrocher son ticket, il faudrait impérativement être mère de famille à charge. C'est un peu dur, certes, mais le comportement des travailleurs a été tel qu'il a fallu imposer des règles draconiennes car celles établies au départ ont, tout simplement, été bafouées. «Jusqu'à l'année dernière, le retour était un véritable problème. Mais depuis, l'Anapec a modifié ses critères de présélection pour donner la priorité aux femmes mariées ayant des enfants.
Chose qui fait que le taux de retour au Maroc devrait s'élever à 95% cette année», explique pour sa part Eduardo Martin Toval, conseiller du travail et des affaires sociales à l'ambassade d'Espagne à Rabat. A ce propos, le taux de retour en 2004 affichait à peine le chiffre de 20%.
En revanche, un immigré provisoire qui fait preuve de bon respect des règles du jeu se voit attribuer, de facto, un droit de retour en Espagne l'année suivante, lors de la prochaine campagne avec, à la clé, la possibilité de travailler dans la même entreprise. Parallèlement, le placement à l'international est en train de s'ouvrir sur d'autres perspectives. «Le travail de manière légale a pris les allures d'une autre forme de coopération, depuis que nous collaborons de gouvernement à gouvernement. Le processus est gratuit, transparent et efficace.
Source : Le Matin
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