mardi 18 décembre 2007

Sahara Marocaine : Ould Errachid met les points sur les «I»


Lors de la séance d'ouverture, Khalihenna Ould Errachid, président du Corcas, a souligné que cette session, qui se tient pour la deuxième fois dans la région.


après la session extraordinaire tenue à Laâyoune le 29 juin dernier, sur ordre de S.M. le Roi Mohammed VI pour examiner les résultats du premier round des négociations de Manhasset, sera consacrée à l'examen de plusieurs questions, notamment l'autonomie en tant que solution définitive pour réaliser la réconciliation et le retour dans la dignité, le transport aérien et le réseau routier dans les provinces du Sud. Il a rappelé que le processus d'autonomie a été lancé à l'occasion de la visite historique de S.M. le Roi Mohammed VI à Laâyoune et particulièrement après le discours du 25 mars 2006 annonçant la création du Corcas.


M. Ould Errachid a également rappelé les étapes déjà franchies par la proposition d'autonomie et l'accueil favorable qui lui a été réservé à travers le monde, avant d'être soumise au Secrétaire général des Nations unies le 11 avril 2007. Le président du Corcas a indiqué que dans sa résolution historique 1754, le Conseil de sécurité avait salué le sérieux, la crédibilité et l'importance de la proposition marocaine, précisant que cette résolution a jeté les fondements d'une nouvelle approche pour le règlement du conflit du Sahara qui consiste en le rejet de toutes les approches irréalistes et les plans stériles élaborés précédemment et qui met l'accent sur l'attachement aux négociations sur la base de la bonne volonté en tant que moyen unique pour la résolution de ce conflit qui n'a que trop duré. "Nous considérons que la résolution 1754 constitue effectivement un nouveau départ à même de favoriser la résolution, dans les plus brefs délais, de la question du Sahara marocain pour peu que les autres parties fassent preuve de bonne volonté", a-t-il indiqué.


Il a également rappelé la tenue des premier et deuxième rounds des négociations sur le Sahara à Manhasset qui ont consacré le début d'une nouvelle étape pour le traitement de cette question selon une méthode civilisée qui peut aboutir à une solution définitive qui satisfait tout le monde. Ces négociations, a-t-il dit, ont déstabilisé le "polisario" et ceux qui le soutiennent dans ce sens qu'elles ont constitué une rupture avec les procédures passées et lancé un nouveau processus entamé par l'adoption de la résolution 1754, qui appelle et insiste sur la tenue de négociations directes devant aboutir à une solution définitive, consensuelle et acceptée par tous.


Khalihenna Ould Errachid a rappelé que le Conseil de sécurité avait réaffirmé, dans sa résolution 1783, qu'il poursuivait la même approche qu'il a adoptée pour le règlement du conflit du Sahara et a souligné encore une fois la crédibilité et le sérieux de l'Initiative marocaine.


Le Royaume du Maroc, a-t-il dit, a fait montre de sa bonne foi en créant le Corcas, qui considère que la participation directe des fils des provinces du Sud à la réflexion sur leur avenir et à la présentation du projet d'autonomie est une approche appropriée pour le règlement de cette question sur la base du principe "ni vainqueur ni vaincu". Le fait d'accepter des négociations directes avec le front "polisario" est en soi une expression sincère et courageuse de la bonne foi et de la volonté du Maroc de trouver une solution définitive à ce différend qui n'a que trop duré, a-t-il ajouté. L'autre partie aux négociations, qui n'est en fait pas une mais plusieurs, n'a jusqu'à présent pas d'objectifs clairs et n'a pas encore fait preuve de bonne foi, a-t-il noté, soulignant que l'attachement continu de celle-ci au référendum d'autodétermination n'est rien d'autre qu'un prétexte et une manœuvre pour éterniser le conflit pour des raisons inavouées.


Le président du Corcas a assuré, par ailleurs, qu'"il n'y avait jamais eu, à travers l'histoire, une entité séparée du Maroc dans cette zone", notant que les Sahraouis "sont restés à travers l'histoire une des composantes essentielles et fondamentales de la Oumma marocaine et qu'ils n'ont été soumis à aucune autorité, autre que celle des Souverains du Maroc, à travers les liens sacrés de l'allégeance". M. Ould Errachid a rappelé, à ce propos, les grandes étapes historiques qui illustrent cette vérité et le rôle primordial des fils de la région dans la lutte pour l'indépendance du pays et pour le parachèvement de l'intégrité territoriale du Royaume. Il est absurde de tenter de faire croire qu'un mouvement séparatiste ait été créé en 1973, car nul ne peut prétendre que dans l'histoire il y ait eu une rupture entre le Maroc et son Sahara, a souligné M. Ould Errachid. Il a rappelé, dans ce sens, l'existence de liens d'ordre religieux basés sur l'allégeance, humains à travers les liens familiaux et d'autres forgés par la résistance contre l'occupant et la participation aux grandes questions nationales, outre les relations économiques et commerciales.


C'est pour toutes ces raisons, a ajouté M. Ould Errachid, que le conflit du Sahara est considéré comme étant un différend créé du temps de la Guerre froide et autour de revendications inavouées n'ayant aucun lien, ni de près ni de loin, avec les Sahraouis. Au vu de ces liens profonds qui ont toujours uni et qui uniront les Sahraouis au Souverain du Maroc, et compte tenu de leur indéfectible attachement au Trône Alaouite, aucune tentative quelle qu'elle soit ne pourra attenter à cette unité et au lien sacré de la ‘'Beiâ'' dont tous les Sahraouis sont dépositaires.


Partant de cela, "nous disons au groupe qui dirige le front ‘'polisario'' qu'il est vain de continuer de s'attacher aux slogans et à l'impossible", a-t-il dit. M. Ould Errachid a souligné que le polisario n'est pas un mouvement démocratique et qu'il ne l'a jamais été, car il a été fondé sur un système totalitaire et dictatorial dans le but d'exercer un pouvoir absolu sur les citoyens et d'avoir un contrôle total sur eux et sur leurs comportements.


M. Ould Errachid a souligné que la direction du polisario doit revoir ses calculs et se rendre compte qu'un référendum vicié fondé sur une opération d'identification erronée est autant irréalisable que l'est la séparation du Sahara du Maroc, ajoutant qu'il est vain de faire perdurer ce conflit. Le président du Corcas a estimé qu'il est temps pour cette direction de comprendre que l'existence des camps de Tindouf est une catastrophe aux plans humanitaire, moral et social. Khalihenna Ould Errachid a souligné que la responsabilité de cette situation critique incombe au polisario, qui a créé ces camps à Tindouf et séquestre leurs populations, pendant plus de trois décennies, en violation flagrante des droits de l'Homme.


Il a également rejeté la responsabilité du déchirement des familles sahraouies sur le polisario et sur ceux qui le manipulent, pour des raisons hégémoniques, qu'il accuse d'avoir commis une grave erreur, en utilisant les pensionnaires des camps de Lahmada comme une ‘'carte politique perdue d'avance''. Les choix ainsi opérés par le polisario ont des conséquences graves sur les populations de ces camps, a-t-il déploré. Le président du Corcas a affirmé que le Maroc a proposé l'autonomie de ses provinces du Sud, dans le cadre d'une nouvelle approche pour le règlement de la question du Sahara, une approche courageuse et audacieuse, fondée sur la réconciliation, la responsabilité et la volonté d'ouvrir une nouvelle page, celle de l'entente et de la fraternité.


Il est à présent du devoir des dirigeants du polisario de saisir l'opportunité, qui leur est offerte, pour sortir de l'impasse dans laquelle ils se sont embourbés, a souligné M. Ould Errachid, ajoutant que cela passe par la proclamation de leur adhésion au projet d'autonomie, dans les plus brefs délais.


Tout indique que le fossé se creuse de plus en plus entre les populations des camps de Tindouf et une direction imposée, isolée et dépassée, a fait remarquer le président du Corcas, affirmant que les populations des camps aspirent plutôt à rentrer chez elles, dans des conditions honorables et dignes, pour pouvoir participer au processus de développement de la région et mener une vie normale, à l'instar de leurs concitoyens.


Le statut quo adopté par le polisario n'est qu'une manœuvre dilatoire de ses dirigeants pour éterniser le conflit, car revendiquer l'impossible traduirait la volonté non déclarée d'éterniser le conflit, obéissant ainsi à un agenda tout aussi inavoué, qui a sous-tendu la création même du polisario. Lors de la session d'ouverture à laquelle a pris part le Secrétaire général du Corcas, Maouelainin Ben Khalihenna Maoualainine, M. Ould Errachid a formulé le souhait que le prochain round des négociations, qui débutera la première semaine de janvier prochain à Manhasset, soit l'occasion pour que l'autre partie fasse montre de bonne foi, une foi fondée sur la sincérité et le respect de la volonté des Sahraouis de vivre dans la mère patrie, le Royaume du Maroc, dans le cadre d'une autonomie sous souveraineté marocaine.


Conformément à l'approche royale assimilant l'unité au progrès, à la démocratie et au développement, le Corcas examinera durant cette session la problématique du transport aérien, le réseau routier dans les provinces du Sud, compte tenu de l'impact de ce secteur sur le développement de ces provinces et l'encouragement des investissements, a-t-il conclu.


Source : Le Matin




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